La fin d'un système
- 11 avr. 2021
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Ce billet est le premier d’une série que je souhaite longue. Suffisamment longue en tout cas pour pouvoir commenter en direct la fin du système sociétal que nous connaissons depuis toujours, c'est-à-dire depuis notre naissance, et qui s’est emballé au début des années 1980 pour en arriver à la conclusion provisoire suivante : l’enrichissement effréné de quelques-uns, l’appauvrissement rapide et définitif d’une multitude d’autres, la planète en souffrance dans son air, son eau et sa terre, intoxiquée de déchets industriels, chimiques, nucléaires tandis que l’humanité étouffe de fumées et de chaleur et que les espèces du monde animal, végétal et même minéral se raréfient et disparaissent. Et c’est chaque jour pire.
Mais ce blog n’est pas fait pour les lamentations de pisse-vinaigre et les regrets que donnent parfois l’évocation des temps anciens, donc forcément heureux, aux vieux barbons. Il a l’intention de lire les signes qui apparaissent de plus en plus et qui révèlent, ici les balbutiements, plus loin la structure déjà en place du Grand Remplacement des références usées et pourtant encore en usage. Un signe de ce renouveau ? Presque plus personne, du moins plus aucune personne sensée, ne place plus la moindre espérance et la moindre adhésion de cœur dans le libéralisme tel que nous le subissons. C’est le signe puissant de sa fin, car ce système, comme tous les systèmes, ne peut fonctionner sans l’adhésion d’un nombre suffisant de ses membres. Un deuxième signe ? La violence des gouvernants, due à leur perception fine de la rébellion d’un nombre croissant d’individus. Le mécontentement, le sentiment d’injustice, la perte des valeurs accroissent la colère et par conséquent l’effort à faire pour la contenir. « Le Monstre Doux », tel que l’avait imaginé Alexis de Tocqueville au milieu du 19e siècle, montre de plus en plus sa gueule inquiétante. Tocqueville avait imaginé la société des temps futurs à la fois débonnaire avec ses sujets et redoutable avec ses contradicteurs. Cette société est aujourd’hui contrainte de montrer souvent ses crocs et de sortir souvent ses griffes pour contenir ses sujets. Elle lorgne maintenant avec envie sur le modèle de gouvernement chinois, se demandant comment faire pour appliquer ses concepts sans que cela ne se voit trop. Quand la police devient le dernier rempart entre un État et les citoyens qui le composent et le nourrissent, c’est que sa fragilité est devenue très grande. Rigide et fragile comme la fonte, et brisable comme elle dès lors que le marteau qui le frappe est suffisamment lourd. Bien sûr, cet État fragilisé peut tenir encore un temps, mais ses jours n’en demeurent pas moins comptés et son effondrement est inéluctable.
Oui, mais quoi mettre d’autre à la place ?
C’est vachement le moment d’y réfléchir.
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